Il y a des mots qui excitent sans le vouloir, des mots auxquels on prête un sens qu’ils n’ont pas. C’est d’eux dont parle la rubrique «Les mots érogènes».
Il y a le boudoir, le fumoir, le saloir, le couchoir, le bouloir. Des lieux dévolus à une activité spéciale. Le bouloir, on le devine, ce serait un endroit où jouer aux boules. Pas celles de la pétanque ou des quilles. Celles des garçons, les boules qui pendent entre leurs jambes, qui remontent un peu lorsque le désir est là, qui encadrent le pénis, lui tiennent compagnie. Jouer avec ces boules-là est un exercice délicat. Il faut faire très attention, car elles sont un peu fragiles. On peut les palper, les saisir même, mais pas trop les serrer. On peut les lécher, c’est agréable, les faire rouler sous la langue, en prendre une en bouche, comme un gros bonbon de chair, mais pas l’avaler. Ce qui est très bien aussi, c’est de les caresser lors de la pénétration; ça fait de l’effet, comme de mordiller la pointe des seins. Dans le bouloir, on s’amuserait donc bien, on rirait, on soupirerait, filles et garçons mélangés, on gémirait de plaisir, les uns fournissant les boules, les autres s’en occupant.
En réalité, le bouloir est un bâton au bout arrondi, qu’on utilise entre autre pour agiter le fond de l’eau est en faire sortir les poissons. Comme des testicules sort du beau sperme nacré lorsqu’on est très content.
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