Chélation

Il y a des mots qui excitent sans le vou­loir, des mots aux­quels on prête un sens qu’ils n’ont pas. C’est d’eux dont parle la rubrique «Les mots érogènes».

Le désir peut prendre des formes dif­fé­rentes. Il y a des femmes (des hommes) qu’on a envie de prendre dans nos bras, contre le corps des­quelles on aime­rait se frot­ter. Il y a des seins qu’on vou­drait tou­cher, là, tout de suite, des fesses aus­si. Il y a des bai­sers qu’on veut don­ner, des vulves qu’on veut péné­trer, des culs, des corps que l’on rêve de voir nus. Et puis par­fois, c’est le désir de lécher qui nous bouleverse.

La ché­la­tion serait ain­si l’acte éro­tique de lécher. Comme une glace, mais en plus cochon. De lécher à grand coup de langue ou en la fai­sant tour­ner ou en la poin­tant sim­ple­ment. De lécher là où ça suinte un peu, là où la tex­ture ajoute au plai­sir. Entre les jambes, il y a beau­coup de goût, beau­coup de goûts aus­si: le bord des lèvres, l’entrée du vagin, l’urètre; la bite, les couilles. Des goûts intenses et dif­fé­rents. Entre les fesses, c’est aus­si intense mais moins varié. Sous les bras, c’est épa­tant: lécher les ais­selles est une expé­rience forte.
Il y en a qui aiment suço­ter les doigts de pieds, mettre la langue dans les trous de nez, dans les oreilles. Mais les ché­la­teurs et les ché­la­teuses savent que c’est là où il y a des poils que lécher est le plus enivrant, et que les déodo­rants gâchent tout. Que les règles donnent à la vulve des saveurs de bière ambrée, que l’urine est un peu épi­cée, que la sueur apporte une belle aci­di­té et de la sali­ni­té, le sperme de l’onctuosité. Et plus on lèche par­tout, plus les saveurs se mêlent, s’assemblent, et cela donne aux bai­sers des amantes et des amants toute leur unicité.

Pour de vrai, la ché­la­tion est «un pro­ces­sus phy­si­co-chi­mique au cours duquel est for­mé un com­plexe, le ché­late». Alors qu’il ne fau­drait jus­te­ment avoir aucun com­plexe à lécher par­tout où c’est bon, à se régaler.

En bonne chélateuse, elle privilégie les zones poilues.
En bonne ché­la­teuse, elle pri­vi­lé­gie les zones poilues.
Entre les jambes des garçons, les goûts sont différents, mais tout aussi bons.
Entre les jambes des gar­çons, les goûts sont dif­fé­rents, mais tout aus­si bons.
Parfois, il faut déballer...
Par­fois, il faut déballer…
... avant de se régaler.
… avant de se régaler.
Attention, Diane Webber, n'abusez pas du savon! Il faut certes de l'hygiène, mais pas trop masquer les saveurs naturelles.
Atten­tion, Diane Web­ber, n’a­bu­sez pas du savon! Il faut certes de l’hy­giène, mais pas trop mas­quer les saveurs naturelles.
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