Livres bon pour le Q: Lador, Fornelli, Willem

Joan Blythe, dans "Bachelor", août 1963.
Joan Blythe, dans “Bache­lor”, août 1963.

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J’ai beau­coup aimé ce livre de Pierre Yves Lador. Déjà rien que le titre: Cham­branles et embra­sures (cham­branle, je m’en régale). C’est l’histoire d’un ancien savant qui devient poète et va lire ses poèmes au porte à porte. Comme Lador est coquin, le nar­ra­teur ren­contre des femmes et fait avec elles de joyeuses cochon­ne­ries. C’est tout à fait réjouis­sant et revi­go­rant. J’ai aimé l’écriture et j’ai ban­dé. Quelques extraits :

Gour­man­dise
«Elle sen­tait le musc et la can­nelle mêlés à une légère aci­di­té que je léchais entre ses seins. Elle ne s’était pas encore dou­chée ce matin et cela me fouet­ta le sang de la sen­tir si natu­relle, si moite (…) Je humai, goû­tai, regar­dai, aus­cul­tai. Nos doigts ne se démê­laient que pour s’enfiler, s’insinuer, s’enfoncer, glis­ser, limer, frot­ter, tour­ner, polir, pin­cer, grif­fer, s’accrocher, prendre, se faire aspi­rer avant d’être léchés comme des sucettes.»

Sodo­mie
«Ses ailes gra­vées sur les omo­plates semblent battre pen­dant que son sphinc­ter se res­serre savam­ment, au rythme des bat­te­ments d’ailes.»

Can­dau­lisme
«Mais je dois avouer que ce que je vis d’abord, même si je peux à peine l’écrire, ce fut le visage de mon amie, visage exta­tique, ce que j’entendis d’abord ce fut la voix de mon amie, sa voix orgas­mique, son chant pro­fond et ce qui me trans­per­ça ce fut son regard, la façon dont elle regar­dait le Ber­bère dont la queue était enfon­cée dans son ventre.»

Cham­branles et embra­sures, Pierre Yves Lador, Edi­tions de l’Aire

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Jean-Luc For­nel­li, je vous en ai déjà par­lé. C’est l’auteur du Dic­tion­naire hori­zon­tal à la déli­cate atten­tion des blasé(e)s de la chose et autres désespéré(e)s. Un gars qui ose tout, décon­trac­té, quand même déli­cat, qui ne résiste ni aux jambes des femmes ni aux plai­sirs du jeu de mot. Poé­sies bon­saï et autres Haï­ku­ku suisses est un ouvrage à dégus­ter comme l’alcool, par petites gor­gées si l’on ne veut pas avoir la tête qui tourne, cul sec si on cherche des sen­sa­tions fortes. Tous les haï­kus du livre ne sont pas coquins, ceux que j’ai sélec­tion­nés pour vous, oui:

Ludi­vine
Ô Ludivine
Ô Ludivine
Qu’elle est belle
Qu’elle est belle
Ta copine 

Victoria’s Secret
Une bonne copine à moi Victoria
Je le connais son fameux secret
Elle ne porte pas de culottes
Jamais

Faites l’amour pas la guerre
Par­tout autour de moi
Des bombes
Des canons
Des bombes
Des canons
Mon Dieu
Com­ment résis­ter à la tentation
Mon épouse
Ma maîtresse
Je vous demande pardon 

Poé­sies bon­saï et autres Haï­ku­ku suisses, Jean-Luc For­nel­li, Edi­tions Hélice Hélas 

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Je ne vais pas trop vous par­ler du bou­quin de des­sins de Willem qu’éditent aujourd’hui les Edi­tions Humus, j’ai écrit un article sur le sujet dans L’Hebdo qui paraît demain (10 avril). En sus du livre, Humus expose les des­sins de Willem dans sa gale­rie; le ver­nis­sage a lieu le ven­dre­di 11 avril, dès 18h, en pré­sence de l’artiste. Le same­di 13 avril, tou­jours chez Humus à Lau­sanne, ren­contre-dis­cus­sion avec Willem, à 16h. Un livre, une expo, une ren­contre avec Willem: mer­ci Humus!

libi­do-biza­ro, Willem, Edi­tions Humus

Bonne lec­ture.

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