«Pendant ce temps, notre ami culbutait ma femme en levrette. Je l’ai vu jouir sur ses fesses alors que je reprenais mon souffle», Nicolas, 42 ans, Aquitaine, dans le dernier Union
Une bonne branlette!
«Archiver ou recouvrir l’obscène: nos rapports perturbés à l’éphémère», titre GQ. Le texte est plus trivial: «Que faites-vous de vos supports masturbatoires? Les gardez-vous, les jetez-vous?» Gamin, je cachais les quelques images pornographiques en ma possession dans des endroits secrets, souvent difficilement accessibles en cas de besoins impromptus. J’avais donc pris l’habitude de me masturber en feuilletant les pages «lingerie» du catalogue Veillon. Il restait en permanence dans la pile de magazines du salon, pas besoin de le cacher; c’est le principe même de La lettre volée, de Poe. Aujourd’hui, il m’arrive de me pougner en regardant des extraits de films pornographiques sur mon téléphone portable. C’est un peu comme le catalogue Veillon, l’objet peut rester en évidence, il suffit juste d’être discret (ou pas) pour se divertir la libido avec les contenus olé-olé. Mais le mieux, c’est de s’astiquer le poireau ou de se polir l’abricot en visualisant des images se trouvant à l’intérieur de sa tête. Ça s’appelle l’imagination, on en fait ce qu’on en veut et on y convoque qui on veut pour d’étourdissantes étreintes fantasmagoriques. Vous, par exemple (et là, tu sais très bien que c’est de toi dont je parle…).
La bible classée X
S’il en est qui doivent se branler discrètement, c’est bien les cathos − les protestants aussi, et les juifs et les musulmans et tous ceux que la religion abrutis. «Sexe et pornographie dans les livres scolaires: scandale dans les écoles catholiques et publiques», s’indigne Réinformation.TV (une chaîne que doit apprécier Ramzan Kadyrov, chef de la République de Tchétchénie et bourreau des homosexuels, notamment pour ce contenu: «L’ONU continue de faire pression pour la promotion des “droits” LGBT dès le plus jeune âge»). Pourtant, la bible n’est pas exempte de coquineries. Dès le début, (Genèse 16:2), Abraham et sa femme Sarah pratique le cuckold à l’envers avec une servante: «Sarah, femme d’Abraham, pris Agar, l’Egyptienne, sa servante, et la donna pour femme à Abraham son mari…». A peine plus loin, Jacob partouze avec deux sœurs et leurs servantes (Genèse 29:25–30): Léa, Rachel, Zilpa et Bilha – et je n’irai pas plus loin dans la lecture des turpitudes bibliques. Bref, si les cathos sont si prompts à dénoncer la pornographie des autres, c’est sans doute parce qu’ils préfèrent se faire reluire en lisant leur bible.
Il n’y a pas que la religion qui soit con
Et pour vous démontrer qu’il n’y pas que les religions à crétiniser sur le sexe, voilà les propos débilitants d’une «coach et spécialiste de la dépendance amoureuse», Pascale Piquet. Sur le site RTL Girl, elle explique que «les relations avec un sexfriend sont vouées à l’échec». Et pourquoi donc, madame Piquet? «Car l’un des deux va s’attacher, se dire que l’autre va finir par l’aimer. Mais pour l’autre personne, il n’y a pas d’attachement. Son sexe est assuré mais il peut regarder d’autres femmes/hommes. Et dès qu’il (ou elle) aura trouvé ailleurs, “tchao la compagnie!”». C’est tellement moralisateur (et mal écrit)! Ce que Pascale Piquet ne comprend pas, c’est que le sexe peut très bien (et même souvent mieux) se vivre sans attachement (mais avec des attaches pour les amateurs de bondage) et que «regarder d’autres hommes/femmes» n’est pas un problème, ni même faire plus que regarder: désirer, toucher, enlacer, embrasser, embraser, lécher, palper, sucer, suçoter, etc. Ce qui est un problème, chère Pascale Piquet, c’est la conjugalité, la jalousie, la possessivité, le désir névrotique d’exclusivité sexuelle. Une fois libéré de tout ça, tout va très bien madame la marquise, on chose quand on veut, avec qui on veut, pourvu que cette personne soit adulte et consentante (dis-moi que tu es d’accord et envoyons-nous en l’air …).
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