Cramouille.

Onanisme, catholicisme, libertinage

Cramouille.
- Inutile de me regar­der en sali­vant de la sorte, Jean-Edouard. Le fac­teur est en train de dépo­ser l’Ac­tu Q dans la boîte aux lettres et c’est ensuite sa belle pine qu’il va glis­ser dans ma cra­mouille… Je m’oc­cu­pe­rai de la vôtre plus tard.

«Pen­dant ce temps, notre ami culbu­tait ma femme en levrette. Je l’ai vu jouir sur ses fesses alors que je repre­nais mon souffle», Nico­las, 42 ans, Aqui­taine, dans le der­nier Union

 Une bonne branlette! 

«Archi­ver ou recou­vrir l’obs­cène: nos rap­ports per­tur­bés à l’éphémère», titre GQ. Le texte est plus tri­vial: «Que faites-vous de vos sup­ports mas­tur­ba­toires? Les gar­dez-vous, les jetez-vous?» Gamin, je cachais les quelques images por­no­gra­phiques en ma pos­ses­sion dans des endroits secrets, sou­vent dif­fi­ci­le­ment acces­sibles en cas de besoins impromp­tus. J’avais donc pris l’habitude de me mas­tur­ber en feuille­tant les pages «lin­ge­rie» du cata­logue Veillon. Il res­tait en per­ma­nence dans la pile de maga­zines du salon, pas besoin de le cacher; c’est le prin­cipe même de La lettre volée, de Poe. Aujourd’hui, il m’arrive de me pou­gner en regar­dant des extraits de films por­no­gra­phiques sur mon télé­phone por­table. C’est un peu comme le cata­logue Veillon, l’objet peut res­ter en évi­dence, il suf­fit juste d’être dis­cret (ou pas) pour se diver­tir la libi­do avec les conte­nus olé-olé. Mais le mieux, c’est de s’astiquer le poi­reau ou de se polir l’abri­cot en visua­li­sant des images se trou­vant à l’intérieur de sa tête. Ça s’appelle l’imagination, on en fait ce qu’on en veut et on y convoque qui on veut pour d’étourdissantes étreintes fan­tas­ma­go­riques. Vous, par exemple (et là, tu sais très bien que c’est de toi dont je parle…).

Télécommande
- Mais non, André-Gaël, gros bêta, lorsque je vous deman­dais s’il vous arri­vait de mani­pu­ler votre joys­tick, je ne par­lais pas de la télé­com­mande de votre yacht miniature…

La bible classée X 

S’il en est qui doivent se bran­ler dis­crè­te­ment, c’est bien les cathos − les pro­tes­tants aus­si, et les juifs et les musul­mans et tous ceux que la reli­gion abru­tis. «Sexe et por­no­gra­phie dans les livres sco­laires: scan­dale dans les écoles catho­liques et publiques», s’indigne Réinformation.TV (une chaîne que doit appré­cier Ram­zan Kady­rov, chef de la Répu­blique de Tchét­ché­nie et bour­reau des homo­sexuels, notam­ment pour ce conte­nu: «L’ONU conti­nue de faire pres­sion pour la pro­mo­tion des “droits” LGBT dès le plus jeune âge»). Pour­tant, la bible n’est pas exempte de coqui­ne­ries. Dès le début, (Genèse 16:2), Abra­ham et sa femme Sarah pra­tique le cuckold à l’envers avec une ser­vante: «Sarah, femme d’Abra­ham, pris Agar, l’Egyptienne, sa ser­vante, et la don­na pour femme à Abra­ham son mari…». A peine plus loin, Jacob par­touze avec deux sœurs et leurs ser­vantes (Genèse 29:25–30): Léa, Rachel, Zil­pa et Bil­ha – et je n’irai pas plus loin dans la lec­ture des tur­pi­tudes bibliques. Bref, si les cathos sont si prompts à dénon­cer la por­no­gra­phie des autres, c’est sans doute parce qu’ils pré­fèrent se faire reluire en lisant leur bible.

Partouze biblique.
Le Jacob de la bible était un sacré ten­deur. Il fai­sait des par­touzes avec deux soeurs et leurs servantes.

Il n’y a pas que la religion qui soit con

Et pour vous démon­trer qu’il n’y pas que les reli­gions à cré­ti­ni­ser sur le sexe, voi­là les pro­pos débi­li­tants d’une «coach et spé­cia­liste de la dépen­dance amou­reuse», Pas­cale Piquet. Sur le site RTL Girl, elle explique que «les rela­tions avec un sex­friend sont vouées à l’échec». Et pour­quoi donc, madame Piquet? «Car l’un des deux va s’at­ta­cher, se dire que l’autre va finir par l’aimer. Mais pour l’autre per­sonne, il n’y a pas d’at­ta­che­ment. Son sexe est assu­ré mais il peut regar­der d’autres femmes/hommes. Et dès qu’il (ou elle) aura trou­vé ailleurs, “tchao la com­pa­gnie!”». C’est tel­le­ment mora­li­sa­teur (et mal écrit)! Ce que Pas­cale Piquet ne com­prend pas, c’est que le sexe peut très bien (et même sou­vent mieux) se vivre sans atta­che­ment (mais avec des attaches pour les ama­teurs de bon­dage) et que «regar­der d’autres hommes/femmes» n’est pas un pro­blème, ni même faire plus que regar­der: dési­rer, tou­cher, enla­cer, embras­ser, embra­ser, lécher, pal­per, sucer, suço­ter, etc. Ce qui est un pro­blème, chère Pas­cale Piquet, c’est la conju­ga­li­té, la jalou­sie, la pos­ses­si­vi­té, le désir névro­tique d’exclusivité sexuelle. Une fois libé­ré de tout ça, tout va très bien madame la mar­quise, on chose quand on veut, avec qui on veut, pour­vu que cette per­sonne soit adulte et consen­tante (dis-moi que tu es d’accord et envoyons-nous en l’air …).

Sexfriends.
- J’ai deux sex­friends. Ce qui ne m’empêche pas d’a­voir d’autres par­te­naires sexuels, dont leurs meilleures copines.

 

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