
“- A quoi ressembliez-vous lorsque vous êtiez au lycé? Je n’arrive pas à vous imaginer en teenager…” “- En fait, j’étais beaucoup trop sauvage pour aller à l’école. Je me suis enfuie du jardin d’enfants. J’ai commencé le strip-tease à quatorze ans.” Interview d’Haji.
Héroïne
Il y a deux seins de plus au paradis des femmes libres et sensuelles. Haji était brune et sexy. Sa beauté sauvage m’avait cloué sur le siège inconfortable du cinéma où j’étais allé, au milieu des années septante, voir Faster, Pussycat! Kill! Kill!, de Russ Meyer. La plupart des gens connaissent ce cinéaste pour la taille des seins de ses actrices. De très gros seins, oui. Mais les films de Russ Meyer étaient avant tout d’une subversion jubilatoire. Haji (de son vrai nom Barbarella Catton, une Québécoise) est une de mes héroïnes. Une indomptable, une irréductible. Plus excitante que la mièvre pucelle d’Orléans, plus scandaleuse que la momie mitée Simone de Beauvoir. Haji est morte le 10 août, elle avait 67 ans. Deux seins de plus au ciel, comme deux nouvelle étoiles dans la voie lactée; il faudra que j’y envoie un peu de ma semence en hommage.

Orage
Pour retrouver un peu de gaieté, voilà un site tout à fait amusant: Oz Factory. C’est celui d’une illustratrice, Marie Meier, et elle y traite «des fantasmes et pratiques sexuelles méconnues». J’aime beaucoup la brontophilie (voir illustration), qui est l’attirance sexuelle pour les orages et le tonnerre. J’ai toujours adoré les orages, et maintenant, lorsque j’entendrai le tonnerre et verrai les éclairs, je ne pourrai m’empêcher de penser que c’est Haji, là-haut, qui jouit. Et quand de grosses gouttes viendront s’écraser sur mon visage, j’imaginerai que c’est sa cyprine.

Con… go
En République démocratique du Congo, la pornographie est une arme de guerre. Du moins si l’on en croit Amani Kabasha, chef de la communication du M23, le groupe armé en rébellion contre le gouvernement. Il accuse ce dernier de saboter sa radio Dignité FM pour tenter de discréditer le mouvement aux yeux de la population. «Ces émissions à caractère purement éducatif et formatif sont brouillées par des films pornographiques», a écrit monsieur Kabasha dans un communiqué. A mon avis, brouiller une émission de radio avec des films, ce n’est pas forcément la meilleure méthode; dans un film pornographique, ce sont principalement les images qui sont intéressantes.
Bon, je vous laisse, il est temps que j’aie rendre hommage à Haji.
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