Le Pape des ASF

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Dans un pré­cé­dent billet, je vous par­lai de Gérard Zwang. En 1967, ce chi­rur­gien fran­çais, aujourd’hui âgé de 83 ans, publiait Le sexe de la femme, un livre tout à la fois scien­ti­fique et mili­tant, poé­tique et éru­dit. Le pre­mier, en tout cas, à trai­ter le sujet en majes­té, pour lui-même et non pas comme pré­texte à quelques tur­pi­tudes reli­gieuses, poli­tiques, psy­cha­na­ly­tiques ou érotiques

«Touche pas à mon sexe!»
Aujourd’hui, Gérard Zwang reprend en main son bâton de pèle­rin et agite une nou­velle fois sa plume mili­tante de par­ti­san indé­fec­tible de la cause vul­vesque avec Touche pas à mon sexe! Cette fémi­ni­té qu’on assas­sine (Jean-Claude Gaw­se­witch Edi­teur). Il lui semble que l’objet de son admi­ra­tion, mal­gré la soi-disant évo­lu­tion des mœurs et des men­ta­li­tés, conti­nue de subir «outrages, cen­sures, attaques ver­bales et ins­tru­men­tales.» Il a rai­son. Et si le natu­ra­lisme de Gérard Zwang l’amène par­fois à des posi­tions extré­mistes (il méprise par exemple la sodo­mie, n’admet aucune trans­for­ma­tion phy­sique, même ludique), sa détes­ta­tion des «mul­ti­cul­tu­ra­listes lévo­gyres mon­dains» et du freu­disme, comme le peu d’estime qu’il accorde au «puceau de Naza­reth», me le rendent très sympathique.

Gérard Zwang.
Gérard Zwang.

Poils
«La vulve adulte ne se conçoit pas sans poils. Une femme nue n’est-elle pas une femme à poils?»

Odeur
«Le sexe de la femme sent bon. (…) Par­fum inimi­table, bien éta­bli après la puber­té, en pro­ve­nance des glandes odo­ri­fé­rantes des grandes et petites lèvres, du capu­chon clitoridien.»
«Quel déni de soi-même com­mettent ain­si toutes ces femmes qui ne veulent plus «sen­tir la femme», et détruisent cette divine odor di fem­mi­na, si enivrante à la narine masculine…»

Nymphes
«Les nymphes et le capu­chon montrent leur nez hors de la fente vul­vaire d’au moins deux femmes sur trois…»

Cli­to­ris
«Après la haine du poil, la haine de la fente, la haine des nymphes, voi­ci la haine du cli­to­ris. Rien n’aura été épar­gné à ce pauvre sexe des femmes. Et c’est le cli­to­ris, cette char­mante déli­ca­tesse, qui subit les agres­sions les plus sauvages.»

Vous l’aurez com­pris, Gérard Zwang aime le sexe fémi­nin au natu­rel: poi­lu, odo­rant, avec des nymphes épa­nouies et un cli­to­ris coquin. Il hait les mâles qui, avec la com­pli­ci­té de «har­pies», ont trop sou­vent, et aujourd’hui encore, vou­lu le cacher, le gom­mer, le muti­ler. Il vomit les chi­rur­giens pra­ti­quant la nym­pho­plas­tie, abo­mine ces monstres que sont les exciseuses.

Evan­gile vulvien
Touche pas à mon sexe! (sauf si c’est pour lui faire du bien) se ter­mine par de magni­fiques pages, celles consa­crées aux Sept mer­veilles de la nature des femmes, du Mont de Vénus au vagin. Des pages qui forment un évan­gile à médi­ter et à médi­ter encore, mais comme on médite sur le sexe fémi­nin, en exul­tant, en fris­son­nant, en s’émerveillant.
Oui, Gérard Zwang est bien le Pape des Admi­ra­teurs du Sexe de la Femme (ASF). Sa crosse est ban­dée, prête tant à pour­fendre l’ennemi qu’à hono­rer la cause. Que la Vulve divine le bénisse de cyprine!

L’illus­tra­tion prin­ci­pale repré­sente des vulves pré­his­to­riques, gra­vées sur un bloc de l’abri du Cel­lier, à Tur­sac, en France.

 

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